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  • lachroniquedunepar

Retour d'expérience: une journée folle à l'école les mots...


Le 8 juillet j'ai profité d'une des journées folles organisées par l'école les mots. Il s'agit de journée pendant lesquels les élèves suivent un atelier 6h00 durant. de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h30 nous nous sommes plongés à la recherche de la petite musique de nos textes aux côtés de Jérôme Attal.


Cet atelier était un plaisir et j'étais très heureuse d'y participer. Mo unique regret, mon manque de sommeil des derniers jours qui m'a empêché d'en profiter avec tout l'éveil nécessaire. En effet, pendant ces 6 heures le cerveau a chauffé!


Tout d'abord quelques petites présentations. L'école des mots est une école d'écriture située 4 rue Dantes à Paris (près de notre dame), Jérôme Attal et un écrivain français. Il a publié une 10 dizaines de livres pour enfants et une quinzaine de romans. Il a aussi écrit plus de 400 chansons notamment pour Johnny Hallyday! Il a trois ouvrages qui vont sortir dans les mois à venir. C'est lui qui animait cet atelier très sympathique et intense.


Après un petit tour de table de présentations sur place et virtuelles (avec 4 autres élèves, je suivais le cours par le biais de zoom), nous nous sommes mis au travail.

Jérôme a commencé nous parler un peu de la journée et des écrivains qu'il allait évoquer avant de rentrer dans le vif du sujet avec un poème de Raymond Carver! "la voiture". Ce poème d'apparence ludique se révèle bien plus profond, pensé et doux que son sujet ne pourrait le faire croire. Jérôme nous dévoile les secrets de sa sonorité et sa beauté cachée entre humour, profondeur et élément factuel. On admire l'équilibre entre le trivial et le poétique. Mais il a bien sûr un but à cette étude des sons: nous proposer notre premier exercice de la journée:

écrire un poème à la Raymond Carver. Chacun reçoit de sa part un mot et va devoir l'interpréter. J'hérite d'un champion: Bateau-mouche....

L'exercice est difficile nous avons 15 min pour trouver 10 phrases tournant autour des éléments qu'il nous a donnés.


Le résultat est surprenant avec des textes très inspirés. Je suis admirative des autres élèves et émerveillée par leur imagination. Nous écoutons chaque poème et les commentons. Mon texte plait, mais je ne suis pas complètement convaincu. Je prévois de le retravailler plus tard. Mais déjà il nous fait reprendre les stylos pour poursuivre la consigne. Le mot d'ordre est cette fois "la peur". L'exercice est difficile, je pars immédiatement dans ressentiments en oubliant le trivial, mais une de mes phrases fait mouche c'est une de mes favorites. Elle est simple, mais brute: la peur me crie que je suis en vie! c'est une notion que j'ai dans la tête depuis longtemps, de fait c'est elle qui apparait la plus forte et la plus sincère du lot.


Mais il est déjà 12h30. j'ai une heure pour traverser paris et retrouver la Galerie en espérant que les clients ne soient pas en rendez-vous et ne m'empêchent pas de suivre la formation dans l'après-midi (je dois faire des progrès en tant que chef d'entreprise)...

Je me débats avec zoom sur mon ordinateur professionnel. Ça y est! je suis enfin prête et à l'heure c'est miraculeux!


Nous sortons des poèmes pour travailler des textes très différents. Je ne parviens malheureusement pas à me souvenir du nom de l'auteur du premier texte qu'il nous lit sur un steak pourri. Le second texte est lui de Marguerite Duras, que Jérôme nous révèle adorer. Nous ne sommes pas surprises il a commencé la journée par nous conseiller la lecture des choses matérielles. Je vérifie et j'ai commandé ce livre à deux reprises il faudrait que je le lise tout de même!


Mais les exercices reprennent, je dois écrire un texte à consonance poétique sur un thème qui ne me dit rien: la tartelette aux fraises et le premier moustique de l'été.

Je ne suis pas inspirée, mais pas du tout. Quand j'écoute ce qu'on écrit les autres participantes je suis scotchée et je dois l'avouer un peu envieuse. Quels talents ! Mon texte se révèle trop classique, trop scolaire. Je ne peux qu'être d'accord avec cette évaluation. Je peux faire mieux. Cependant à aucun moment les commentaires de Jeromes et des autres participants ne sont pas critiques. Non il s'agit plutôt de voir comment améliorer la chose. Je me promets de retravailler mes 20 lignes même si le sujet ne m'inspire toujours pas. À moins que je le reprenne complètement. À réfléchir.

Il y a de petits bijoux dans ce que les autres participantes proposent.


Mais déjà nous sommes sur un nouvel exercice. Ce dernier est très révélateur de mon degré de fatigue et de mon cerveau engourdi.

Nous devons jouer aux aphorismes coupés en morceaux. Je m'explique. Jérôme nous donne trois mots et partir de ceux-ci nous devons créer un aphorisme. La gymnastique de l'esprit est vraiment intéressante. Il est amusant de voir comment les différentes participantes agencent leurs pensées et leurs idées.


Nous enchainons "paysages, monde, enfance" puis "jour, monde, putain, trottoir" puis personne aimer, ¨être aimé et idéal" pour cela là un petit ous j'ai entendu épée au lieu de aimer, c'est le seul souci que j'aurais eu avec le système de vision de la journée et enfin surprise, vrai, rencontre, éblouissement.... les mots se déplacent dans mon esprit.j'ai l'impression que les mécanismes ne fonctionnent pas aussi bien qu'ils le devraient, mais je m'accroche et puis l'exercice est amusant. J'adore écouter ce que mes camarades proposent. Il y a de superbes idées!


Mais le temps passe. Pour nous détendre, il nous propose un dernier exercice. Quand il prononce le mot. Je frémis. "haiku". Je sais par expérience que cet exercice n'est pas fait pour moi.... cependant la description de l'exercice de Jérôme est la meilleure que j'ai entendue. Il évoque la lame d'un samouraï. Dans un premier temps on voit apparaitre la lame, dans un second elle se déploie et enfin elle frappe dure, tranchante. Je n'ai jamais entendu de comparaison aussi juste et je décide de me jeter dans la bataille.


Il nous donne un mot commun à partir duquel on doit travailler. Nous avons quelques minutes à chaque fois. "bois" puis "crocodile et enfin l'évocation des souvenirs d'enfance s'enchaine. Si le premier est difficile, je prends gout à l'exercice et me voilà avec quelques petits haïkus. Je dois encore les ajustâmes le plaisir est là.


Mais déjà la journée est terminée. Il est temps de nous dire en revoir, mais aussi de nous féliciter. Nous avons bien travaillé! une fois que je raccroche. Une immense fatigue dème tombe dessus. Je suis exténuée, mais contente des exercices effectués. Je sors de ma zone de confort, explore, tente.... je vais tenter de me souvenir des conseils reçus et des leçons apprises.


Je sais que Jérôme et les mots propose parfois des ateliers sur la poésie en automne: je guette les inscriptions...


Allez peut être que je vous dévoilerais quelques textes écrits dans cette journée plus tard sur ce blog...

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